La Galerie Gaëtan et les Messageries Associées et Le Contexte Genevois des années 70

Les deux textes suivants « La Galerie Gaëtan et les Messageries Associées » ainsi que « Le Contexte genevois des années 70 », inédits, ont été rédigés par l’artiste Philippe Deléglise, en 1993. Documents de travail et objets de mémoire, ils portent son regard rétrospectif sur la scène culturelle genevoise des années 1970 qu’il a participé à animer. Documents d’artistes Genève remercie chaleureusement Philippe Deléglise pour l’opportunité de les publier sur sa plateforme. Ils sont à découvrir ensemble avec l’article de Claude-Hubert Tatot : « Post Tenebras Lux : Sous-sol, expérimentation, solidarité et émergence d’une scène contemporaine à Genève », Genève : Documents d’artistes Genève, 2024.


LA GALERIE GAËTAN ET LES MESSAGERIES ASSOCIÉES

1971-1976

Bernard Büschi et Bao Tri, tous deux architectes, fondent la Galerie Gaëtan en 1971 dans un petit immeuble dont ils sont propriétaires, au n° 52 de la rue Ancienne à Carouge. Il s’agit d’un bâtiment étroit d’un étage sur rez avec cave et arcade. L’évolution personnelle des deux compères les conduit rapidement à s’engager en faveur de l’art contemporain. En 1973, ils s’assurent les services d’Huguette Crittin comme responsable permanente de la Galerie.

De 1973 à juin 1976, la galerie présente 18 expositions personnelles et 4 expositions collectives. Il s’agit principalement d’artistes suisses (par ordre d’apparition : Rolf Iseli,
Chérif Defraoui, Serge Candolfi, Gérald Ducimetière, Juan Martinez, Ecart, Corsin Fontana, Flavio Paolucci, Sergio Emery, Patrick Lucchini, John Armleder, Jacques Jeannet, Silvie Defraoui, Urs Luthi), mais aussi, dès septembre 1975, de quelques artistes étrangers (James Collins, Hreinn Fridfinnsson, Roger Cutforth, Günter Brus). Au nombre des expositions collectives, il faut relever en septembre 1974, une exposition de jeunes artistes autrichiens et, en décembre de la même année, une exposition intitulée Le livre conçu comme travail d’artiste.

Durant cette période, la Galerie Gaëtan édite également des multiples (Gianfredo Camesi, Serge Candolfi, Chérif Defraoui, Roger Descombes, Rolf Iseli, Franz Anatol Wyss, James Collins, Roger Cuttforth, Silvie Defraoui, Patricia Plattner).

L’activité de la galerie est saluée à l’époque pour son engagement et son désintéressement :

« Ce travail de prospection et de mise en évidence conduit avec enthousiasme et sérieux ne manque pas de courage. Il convient de le saluer comme une entreprise généreuse qui a su faire passer la recherche avant le confort des réussites toutes faites. » (Rainer M. Mason, Tribune de Genève, 3.12.73) ; ou encore : « Personellement j’apprécie votre engagement vis-à-vis des artistes, votre façon d’agir, qui ne consiste pas à commercialiser l’art (présenter ce qui se vend le mieux) mais de suivre toujours les directives de qualité et celles des véritables recherches. Par ce fait, votre activité me paraît éminemment pédagogique. »

(Jean-Christoph Ammann, lettre de soutien, pièce de dossier, oct. 1976)

1976-1977
No GROUPE

À fin 1975, les trois responsables de la galerie s’associent à quelques artistes (les mêmes qui formeront un peu plus tard les Messageries Associées) pour fonder un Club répondant au nom de No GROUPE. Ses membres soutiennent l’art contemporain en général et l’activité de la Galerie Gaëtan en particulier. Jusqu’en mai 1977, à l’occasion de chacune des expositions de la Galerie Gaëtan, No GROUPE publiera un bulletin d’information destiné d’une part à ses membres et d’autre part aux institutions locales, nationales et internationales concernées (8-12 pages de format A5, diffusé à 2000 exemplaires, dont 40% à l’étranger). Ces bulletins annoncent, présentent, ou documentent les expositions. De janvier 1976 à janvier 1977, six bulletins paraissent à l’occasion des expositions de Roger Cutforth, Silvie Defraoui, Günter Brus, Urs Lüthi, General Idea / Franklin Furnace, Philippe Deléglise.

LES MESSAGERIES ASSOCIÉES

LES MESSAGERIES ASSOCIÉES1 sont fondées au printemps 1976 par Chérif Defraoui, Silvie Defraoui, Philippe Deléglise, Patricia Plattner et Georg Rehsteiner. Tous sont des artistes déjà engagés dans la défense des activités de la Galerie Gaëtan (en particulier avec le Club No Groupe). Le but de cette nouvelle « raison sociale » est de séparer aux yeux du public les propositions artistiques du groupe des activités de gestion de la galerie.
Durant l’été 1976, la galerie Gaëtan doit faire face à une crise structurelle : aux difficultés financières des deux fondateurs s’ajoute le départ d’Huguette Crittin pour le Canada.

La Galerie Gaëtan propose alors formellement aux MESSAGERIES ASSOCIÉES, de prendre en charge la programmation, l’animation et, dans une moindre mesure, le financement des activités, moyennant une libre utilisation de l’espace de la galerie. Cette proposition ouvre un champ d’expérimentation stimulant, correspondant aux intérêts du groupe : mise en œuvre d’une critique institutionnelle, utilisation de médias de reproduction, attention particulière à la capacité de ces médias à produire du mythe ou de la fiction, réflexion sur la circulation de l’information et sur les transformations induites par les divers moyens de diffusion, toutes choses pour lesquelles la galerie se révèle un outil essentiel; à la fois concrètement, comme espace de présentation, et symboliquement, comme base stratégique.

Un projet d’élargissement de la galerie en petit centre culturel fait l’objet de recherches de subventions, mais n’obtient aucun écho de la part des responsables politiques.

Invités à titre individuel à participer au Pavillon suisse de la 37e Biennale de Venise les membres du groupe, malgré des délais trop courts, saisissent l’occasion d’intervenir une première fois collectivement : un accrochage initial, regroupant des travaux individuels, tente de mettre en lumière la similitude des points de vue des membres du groupe au sein d’un contexte artistique plus général. Cet accrochage est remplacé, en cours d’exposition, par un travail photographique réalisé collectivement sur place. Un tavail qui renvoie le spectateur à une série d’investigations sur des parcours urbains. L’intervention comprend par ailleurs un slogan, sérigraphié en trois langues sous le logo de la Biennale et affiché tout au long des parcours, menant aux divers lieux d’exposition :
« Les nations les plus riches du monde exposent leurs instruments de répression culturelle ».

COPIER/RECOPIER

En février 1977, avec COPIER/RECOPIER, les Messageries Associées inaugurent leur programmation à la Galerie Gaëtan.

« COPIER/RECOPIER, anthologie photographique » est un travail collectif traitant de la diffusion de l’information artistique par le canal de la photographie et de l’imprimé. Il s’agit d’un ensemble de 250 photographies de reproductions parues dans la presse artistique, auxquelles sont jointes quelques films mis en boucle proposant divers parcours possibles à travers le vrac des images ainsi rabattues (d’où la mention « 1 seconde d’anthologie » figurant sur les fiches du catalogue, pour évoquer la transformation de l’espace en temps). « De l’anthologie classique, il reste dans COPIER / RECOPIER le double aspect suivant : l’emploi d’un donné culturel brut […] et son pouvoir de réorganisation aussi unilatéral que subjectif. » (Ch. Defraoui cat.).

Un catalogue accompagne l’exposition, qui comporte en introduction des commentaires de Chérif Defraoui et de Daniel Wilhelm, puis 250 fiches identiques sur lesquelles sont indiquées en haut de page : « COPIER/RECOPIER, collection non commerçable », au milieu « Fig » et en bas « (1 sec d’anthologie) », enfin un index alphabétique des artistes et un résumé des sources (revues, catalogues, publications).
À ceci est joint une enveloppe contenant les reproductions et leur légende imprimées sur papier gommé et numérotées de 1 à 250.

Ce travail, qui touche inévitablement le thème du rapport entre l’original et la copie, traite surtout de l’usage de la photographie comme interface systématique lors de la diffusion médiatique des oeuvres, ainsi que des effets de dérive induits par ce processus. Dans les médias, les oeuvres, réduites à un effet de trame (presqu’une seconde nature), tributaires d’un nouveau contexte (une mise en page, un titre, un tirage), sont soumises au regard d’un spectateur auquel est restitué, loin de toute référence au réel, un nouveau pouvoir discriminateur. Pour ce spectateur, comme pour les participants à ce travail, « l’immédiat [de l’expérience artistique, c’est à dire l’essentiel], c’est le média » (Ch. Defraoui, cat.).

La conception de ce travail est due plus particulièrement à Chérif Defraoui, Silvie Defraoui et Georg Rehsteiner, avec la collaboration de Patricia Plattner et des membres suivants de l’Institut supérieur des arts visuels : João Burle, Pierre André Ferrand, Manuel Gracia et Mithra Naraghi. Daniel Wilhem intervient pour sa part, avec un texte critique.

COPIER/RECOPIER est exposé la même année au Fotoforum de Kassel
(Dokumenta 6) et à la Biennale de São Paolo (où il est primé), puis en 1978 à
La Mamelle à San Francisco et à l’Institut d’Art Contemporain à Los Angeles.
À la suite de ce travail, João Burle, Pierre André Ferrand et Manuel Gracia prendront régulièrement part aux activités du groupe.

Suivront, en mars, avril et mai 1977, les expositions de 3 artistes catalans (Eulalia, Josephina Miralles et Manel Valls), de Zdzislaw Sosnowski (Pologne) et de John Schuetz (USA).

1977-1978
UN ESPACE PARLE2 , LES VITRINES 3

En novembre 1977 la Galerie Gaëtan et les Messageries Associées communiquent, outre un premier bilan de leurs activités communes, un double programme ayant pour but d’augmenter le nombre d’artistes présentés. Elles optent pour des formes de présentation autosignifiantes et vident la Galerie de tout contenu autre que sa structure de travail. L’activité alors allégée de gardiennage, est réduite au minimum suffisant à sa crédibilité, soit : l’installation et la documentation des pièces, la production et la diffusion de l’information.

Une stratégie est adoptée, qui utilise la vitrine (arcade) et le répondeur de la Galerie comme médias « secs » entre les oeuvres et le spectateur. La Galerie fait figure de référent symbolique dans UN ESPACE PARLE (description sur le répondeur d’une installation théorique ou imaginaire dans l’espace vide de la galerie), elle disparait derrière le premier plan de l’arcade dans LES VITRINES. Des glissements sont opérés entre les modes de perception visuels et auditifs d’une part, les codes artistiques et commerciaux, l’espace privé et l’espace public d’autre part.

Les interventions se succèdent au rythme d’une par semaine pour UN ESPACE PARLE et d’une toute les deux semaines pour LES VITRINES. Elles sont annoncées par voie d’affiches et par carton tous les deux mois. Ces deux cycles se concluent en avril 1979 par deux publications : une pochette de disque contenant un livret avec la partition des pièces pour UN ESPACE PARLE, et une affiche-catalogue pour LES VITRINES.

Durant cette période, la Galerie reste close, sauf à l’occasion de quatre expositions personnelles entre octobre et décembre 1978 (Pierre André Ferrand, Manuel Gracias, Georg Rehsteiner et João Burle).
Elle coproduit également avec Ecart les tape-performances de Diego Cortez (vidéo) et Seth Tillet (audio) à Ecart en décembre 77 (dont Terry and George, qui sera adaptée l’année suivante par le Théâtre de la Ville de Theubet-Beuchat-Maulini-Stuffel).

1979

À la conclusion de ces deux cycles, la Galerie Gaëtan et les Messageries Associées proposent encore, en collaboration avec le Centre d’art contemporain et le Centre culturel canadien, un ensemble panoramique, sinon exhaustif, de la situation canadienne. Elles présentent ainsi deux groupes d’artistes, dont l’un d’eux, Image Bank, est entre autres animateur du Western Front de Vancouver, et l’autre, General Idea, est éditeur de File Magazine à Toronto. Ils sont les pôles de toute une activité développant un point de vue critique, polémique et ironique sur les médias de masse. Cette scène, fort active sur le réseau postal (mail art), fut aussi appelée néodada par la critique, et par autodérision : canadada.
La galerie Gaëtan présente IMAGE BANK, exposition, documentation et vidéos, ainsi que MIDI-MINUIT, un programme de vidéos produites au Canada et proposées à la carte durant une semaine (Image Bank, Susan Britton, C. Campbell, Guglielmo Achille Cavellini, Kate Craig, Robert Filliou, General Idea, Marien Lewis, Steve McCaffery, Hermann Nitsch, Clive Robertson, Luisa Steele, Vincent Trasov, Rodney Warden.).
Le Centre d’art contemporain présente GENERAL IDEA, exposition, vidéos, performance, ainsi qu’un programme de films canadiens indépendants 16 mm

En février 1979, une documentation sur le cycle des travaux entrepris par les Messageries Associées depuis 1976 est présentée au Western Front de Vancouver. Pour l’occasion Patricia Plattner est invitée comme artiste en résidence.

Durant l’été 1979, les membres des Messageries Associées ne s’accordant pas sur les conclusions à tirer de ces trois années d’expériences, le groupe se dissout et la Galerie Gaëtan ferme définitivement ses portes.


LE CONTEXTE GENEVOIS DES ANNÉES 70

Le contexte culturel genevois des années 70 est très éloigné de celui que l’on connait aujourd’hui. Jean Jacques Roth, dans un article intitulé « L’art contemporain existe à Genève, mais dans quelles conditions ? », soulignait : « Pas de musée des arts plastiques, beaucoup de galeries traditionnelles, pour nombre d’artistes contemporains, Genève vit encore sa préhistoire culturelle » (Tribune de Genève du 9 décembre 1977). Et d’évoquer une Genève qui compte parmi les métropoles européennes du marché de l’art, de comparer son manque d’infrastructure spécifique au réseau des Kunsthalle suisse alémaniques, de rappeler les difficultés financières pour les rares espaces alternatifs (Ecart et Gaëtan qui ne peuvent compter que sur leurs propres forces, et le Centre d’Art Contemporain qui bénéficie d’une petite subvention de la Fondation Patiño). Cette mouvance est plutôt solidaire, mais de fait, elle n’a même pas idée de jouer les chapelles, tant la situation est fragile : « Notre devoir est de nous substituer au Musée qui ne remplit pas son rôle, et d’informer sur beaucoup de recherches différentes » (John Armleder, cité dans le même article). Le maître mot de l’époque est « information », il correspond aussi à un réel besoin. Et J.J. Roth de conclure ainsi : « En dernière analyse, ces problèmes posent à nouveau une question à la politique culturelle genevoise. En musique, en théâtre partout des activités de recherches souffrent d’être marginalisées par les institutions. » Cette situation touchera à son paroxysme lorsqu’en 1980, au Musée Rath, 18 artistes excédés par une invitation qui ressemblait plus à un dédouanement qu’à un réel soutien, présentent leur espace vide afin de « signifier l’indigence du statut culturel ». Cette affaire qui apparemment fut un fiasco, fut néanmoins largement couverte par la presse et joua sans doute son rôle dans l’évolution des mentalités, car l’année suivante le centre d’art contemporain, constitué en association, obtint une subvention publique annuelle.

Il faut bien sûr considérer le rôle de l’École supérieure d’art visuel, qui a vécu un changement de régime en 1971, et qui formera dès cette période un nombre croissant d’étudiants directement concernés par la situation (voir pour plus de détails le travail de J. Manuel Gracia, Histoire et évolution de l’enseignement des Beaux Arts à Genève, Faculté de psychologie et sciences de l’éducation).

Comme le mentionnait justement J.J. Roth, la situation des autres disciplines artistiques n’était guère plus réjouissante. La vie associative était le moyen privilégié pour tenter de modifier la donne politique. Quelques exemples : l’AMR (association pour la musique improvisée), prototype du genre, est fondée en 1973, elle obtient une subvention annuelle dès 1975, mais doit attendre 1981 pour obtenir le centre musical qui est à l’origine du projet; la scène rock est pour ainsi dire inexistante avant 1979 (CHANGé, rénovation du Palladium); le théâtre, qui semble avoir été le domaine le plus dynamique du début de la décennie (Théâtre de l’Atelier, Théâtre O, Théâtre Mobile), ne trouve de scène qu’à la Maison des Jeunes de St-Gervais. Des synergies entre ces différents groupements se manifestent lors de différents festivals : 1971-72 Bout du Monde, 75 Meinier, 76 Cité universitaire, pour aboutir dès 1977 au festival du Bois de la Bâtie.

  1. LES MESSAGERIES ASSOCIÉES
    Trois des membres du groupe sont liés par des liens de famille : au couple que forment Chérif et Silvie Defraoui il faut ajouter Georg Rehsteiner, le frère de Silvie. Silvie (1935) est au bénéfice d’une carrière internationale de céramiste, à laquelle elle tourne définitivement le dos en 1976. Chérif (1932-1994) est un transfuge des lettres (droit, journalisme, poésie) avec lesquelles il gardera toujours un lien privilégié. Leur installation en Suisse romande est récente (1969-71), et ils gardent des liens étroits tant avec Barcelone qu’avec Saint-Gall et avec les scènes culturelles qui s’y rapportent. Georg (1947), est photographe diplômé, et partage leur maison de Vufflens. Patricia Plattner (1953) et Philippe Deléglise (1952) ont connu Chérif à l’École Supérieure d’Art Visuel où il fut leur maître d’atelier.
  2. 45 artistes résidents hors de Suisse participent à UN ESPACE PARLE:
    Maria Carmen Albernaz, Renata Boero, Alberto Carneiro, Ulises Carrion, Guglielmo Achille Cavellini, Giuseppe Chiari, Geoffrey Cook, Diego Cortez, Joyce Cuttler Shaw, Douglas Dunn, Eulàlia,
    Fernando de Filippi, Robert Filiou, Ian Hamilton Finlay, Peter Frank, Peter Grass, Mary Harding, Renate Heyne, Image Bank, Christina Kubisch, Lawrence Kucharz, Jean Claude Lefèvre, Jacques Lennep, Jacques Lizène, Lyn Mandelbaum, Valcarcel Medina, Antoni Muntadas, Ian Murray, Maurizzio Nannucci, Mitra Naraghi, Floris M. Neusüss, Jacques-Louis Nyst, Charlemagne Palestine, Carlos Pazos, Fabrizio Plessi, Stephen Ruppenthal, Julião Sarmento, John H. Schuetz, Zdzislaw Sosnowski, Ernesto de Sousa, Al Sousa, Diane Spodarek, Seth Tillett, Franco Vaccari, Ben Vautier, Lawrence Weiner, Larry Wendt.
  3. 26 artistes résidents à Genève participent aux VITRINES :
    René Aeberhard, John Armleder, João Burle, Cozette De Charmoy, Chérif Defraoui, Silvie Defraoui, Philippe Deléglise, Filippo Di Sambuy, Dougal, Pierre André Ferrand, Carlos Garcia, Anouk Gressot,Michel Grillet, Patrick Lucchini, Dominique Maye, Rosemaie Meichtry, Didier Merlin, Gérald Minkoff, Anna Moore, Muriel Olesen, Patricia Plattner, Gunther Ruch, Claude Rychner, Anne Sauser-Hall, Tamas Szentjoby, Francine Widmer.

Philippe Deléglise, textes inédits, Genève 25.09.1993