Pauline Julier,La disparition des Aïtus, 2014, film, HD, format 16:9, couleur, 35 min
Œuvres
La disparition des Aïtus 2014
« Ce film repose sur une opération très simple et forte qui est d’associer et de faire jouer ensemble deux catastrophes ou deux niveau de la Catastrophe : un niveau géographique, celui de la catastrophe possible (la disparition annoncée de l’État de Tuvalu d’ici 2050 à cause de la montée des eaux) et un niveau de catastrophe réelle que l’on pourrait qualifier d’ethnographique et qui est un avatar exact de ce que Pier Paolo Pasolini diagnostiquait dans les années 60 à propos de l’Italie en parlant de génocide culturel, c’est à dire la destruction de la tradition, l’oubli du passé et des histoires, et l’espèce d’uniformisation planétaire des récits.
Et voilà le cinéma qui se penche là dessus pour produire son histoire, son propre mythe. Avec, à la fin, une belle leçon d’écologie narrative, l’idée que l’époque finalement ne va peut- être pas se laisser aveugler par la grande Disparition, le grand Catastrophisme de la disparition des histoires mais qu’elle peut aussi les nourrir. C’est ce que le film fait. »
Cyril Neyrat (lors de la présentation du film, septembre 2014).
Pauline Julier
La disparition des Aïtus, 2014
Film, HD, format 16:9, couleur, 35 min
Videostills © Pauline Julier