En réponse à l’invitation de Wunderkammer de prendre part à l’exposition État des lieux à la Maison Gaudard à Lausanne, Anaïs Wenger a choisi de travailler à partir de vestiges laissés par le MUDAC après son déménagement, tels que des présentoirs pour la médiation et des ouvrages sur le design. Elle réinvestit ces objets caducs, qui évoquent la mémoire du lieu, dans une optique de valorisation des formes et d’économie des moyens. Modifiées et transformées en socles, les structures de fer soutiennent désormais les livres, dont l’agencement dans la résine crée de nouvelles strates narratives.
Dans une sorte de mise en abyme, les compositions d’images sur papier glacé figées dans la matière interrogent le statut de l’image fixe dans un jeu de transparence et de matière.