Dérivé de l’onde – qui désigne tant l’eau dans la nature qu’une variation périodique –, les ondines sont des génies des eaux douces dans la mythologie germanique. Héroïne d’une légende alsacienne, l’histoire d’Ondine se répète et se transforme au gré de ses adaptations. En physique, une onde est un mouvement périodique de la matière ou de l’énergie à travers l’espace. Elle est une perturbation qui se propage dans l’espace ou un milieu matériel. Installée à la Perle du Lac dans le cadre de la BIG – Genève, cette sculpture est constituée de trois anneaux flottants à hauteur d’horizon. Drapés de filets, de chaînes et de coquillages noirs, le motif renvoie à la répétition et au tressage des fils narratifs. Cette installation constitue tant un tableau silencieux à contempler qu’une invitation au jeu et à la performance pour les publics. Prolongeant les enjeux scénographiques de l’œuvre, un film autonomise le projet ONDINES en dehors de la biennale et de son contexte. Mêlant les codes de l’archive et de la narration, ce montage visuel et sonore explore les notions de transmission et de transmutation tout en poursuivant les motifs de répétition et de variation qui constituent l’installation.
Texte du collectif SCHAER WENGER x DIAS
