Grace apparaît comme une mise en scène de la nature, un décor naturaliste, un diorama illusionniste. Cette fausse lune en cristal, qui se réverbère sur les parois de sa cloche, bien qu’emprisonnée, s’ouvre par sa réflexion dans un espace de sensation et de perception faussement contenu. Perdu dans un paysage d’herbes folles séchées, aride dans sa matérialité, cet astre, de son état d’image trépassée, finit par fournir une projection chaleureuse dans sa densité lumineuse, tendre dans son évocation.
Stéphane Cecconi
Alexandre Joly
Grace, 2017
Miroirs sans tain, herbes et mousses stabilisées, cristal, LEDs, bois de frêne
140 × 45 × 45 cm
Collection du FMAC de la Ville de Genève, acquisition 2021
photo © Régis Golay