Vogliamo tutto traite des mythes que nos sociétés néolibérales contemporaines tentent de faire passer pour naturels: l’idée de la compétition comme seul moteur de l’évolution; la foi aveugle dans le progrès et l’amélioration perpétuelle; mais aussi l’idée des rôles sociaux, de la réputation, de la représentation et de la mise en réseau qui, dans l’art contemporain, en est inséparable.
La performance est réalisée en continu pendant les deux jours d’un grand évènement institutionnel qui clôture les résidences de l’Institut suisse de Rome. Dans une installation une sorte de collage tridimensionnel, composée de peintures murales, de dessins et de diagrammes, deux performeureuses se font passer pour nous. Iels présentent les recherches que nous avons menées à Rome. Pour le public, la discussion semble naturelle, mais les performeureuses suivent un scénario conçu comme les “boucles” de la série Westworld. Chaque question déclenche une réponse orientée vers le sujet sous-jacent: les mythes contemporains.
La majorité́ du public quittera l’espace sans avoir rien remarqué, peut-être avec la vague impression que nous sommes bizarres. Iels emportent avec eux l’une de nos cartes de visite officielles fournies par l’Institut, sur laquelle un tampon a été ajouté pour l’occasion. Le tampon, comme un indice, les guidera vers nos sites web, le seul endroit où la performance sera révélée.